CAN-2008 : J’ai un favori…

Je sais. Vous vous dites : « il est fou ! Comment peut-il dire des choses comme ça, s’il connaît le football ? »

Eh bien, je prends le risque. J’ai un favori et je le dis haut et fort. Je le vois gagner haut la main cette Coupe  des Nations. Je peux même vous donner son nom

« And the winner is … »

Ah ! Je vous ai bien eus, hein ? Vous y croyiez vraiment ?

Non je plaisantais. Je suppose que, si vous interrogez des milliers de fans, chacun vous dira cette même phrase : « J’ai un favori. »

Et pourtant, c’est  probablement la CAN la plus ouverte depuis fort longtemps. Pour cause, depuis quelques années, le nivellement du football africain, qui s’est opéré en douce et par le haut.

Souvenez-vous du Cameroun, recordman de participations à la Coupe du Monde, privé par la Côte d’Ivoire d’une sixième participation.

Souvenez-vous du Togo, de l’Angola, autres illustres inconnus, représentant l’Afrique à la dernière Coupe du Monde.

Ces dernières années, n’importe qui peut battre n’importe qui. Face à des équipes qui regorgent de professionnels et de talents purs, celles supposées faibles opposent volonté,  détermination et collectif. Des recettes simples, qui font gagner des matches de football et qui peuvent dérouter plus d’un favori.

 
Les favoris, parlons-en. Ghana (pays organisateur), Côte-D’ivoire (potentiel de feu), et après ? Après, il y a une bonne dizaine d’autres nations qui peuvent prétendre à la couronne continentale, du Cameroun au Maroc, en passant par l’Egypte (tenante du titre), le Sénégal, le Mali, le Nigeria et même la Guinée.  

Comment, dans ce cas-là, désigner des favoris absolus d’une telle compétition ? Impossible.

Le pire, c’est que, lorsqu’on se livre au jeu des pronostics, on se rend vite compte que le statut des équipes peut très vite basculer de favori à outsider. Selon que l’on interroge le passé de telle ou telle équipe ou sa forme actuelle. Et c’est là toute la difficulté d’une désignation sans ambigüité de vrais favoris.
 
Tenez ! On donne le Ghana favori, parce que pays organisateur et regorgeant de valeurs sûres. Pourtant en 2000, il a co-organisé la CAN avec le Nigeria. Il n’a pu faire mieux qu’une place en quart de finale.

Demandez à ceux qui ont vécu le règne des Lions Indomptables du Cameroun sur l’Afrique. Aujourd’hui encore, ils vous citeront le Cameroun comme favori. Un peu à l’image du Brésil qui, tous les quatre ans depuis son sacre de 1994, est toujours donné favori.

La forme du moment de toutes ces équipes sera un indicateur sérieux sur les chances des uns et des autres d’aller le plus loin possible dans la compétition.

Les problèmes de vestiaires, les blessures,  les bons choix des hommes qu’il faut à la place qu’il faut au bon moment, la chance, une faute d’arbitrage et j’en oublie … tous ces paramètres, les uns dans les autres, formeront la matrice du moule du prochain champion d’Afrique.

Eh oui ! C’est comme ça ! Si vous vous attendiez à ce que je vous livre clairement un favori dans ce texte, vous vous êtes trompé d’article … Voyez plus loin …