Demi-finale CAN 2008: “So many things went wrong in a short time”

Publié le par Hamed PARAÏSO

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« Trop  de choses sont allées de travers en si peu de temps. »

De la bouche de Claude Leroy, sélectionneur du Ghana, cette phrase suffisait à elle seule à résumer les deux demi-finales de la 26ème CAN : Ghana – Cameroun et Côte d’Ivoire - Egypte. Deux demi-finales qui ont été des piqûres de rappel sur le caractère versatile du football, sport collectif dans lequel une once de dérèglement peut avoir des conséquences insoupçonnées sur l’issue du match.  Un peu comme un effet papillon. Imaginez qu’avant le coup d’envoi de ces deux demi-finales, il n’y avait sans doute que deux tondus et trois pelés pour croire que nous n’assisterions pas à la finale qui nous était promise de longue date : Côte-D’Ivoire - Ghana. Aujourd’hui, les mouches ont, semble-t-il, changé d’âne. Mais vous me permettrez de ne pas m’étendre sur ce point-là.

Ce qui est important, c’est de voir à quel point des imprévus peuvent briser n’importe quelle équipe, fût-elle celle du pays organisateur, ou celle emmenée par Didier Drogba. Bien sûr, je ne découvre pas tout cela aujourd’hui.

Mais tout de même, depuis le début de cette édition 2008 de la CAN, ces deux équipes ont montré de la qualité, de la solidarité, des certitudes dans leur jeu. On s’attendait même, pour l’une d’elle, à ce qu’elle  bénéficie ‘’du coup de pouce habituel au pays organisateur ’’. Et puis, patatras…

Claude Leroy raconte : 

- Ce match a été très difficile à préparer, avec John Mensah suspendu

- Puis, hier, Asamoah Gyan qui annonce qu'il ne pourra pas tenir sa place.

- Enfin, à un quart d'heure du coup d'envoi, Laryea Kingston qui se blesse. 

Il y a comme de la fatalité dans les propos du sélectionneur français du Ghana, et on peut le comprendre. Effectivement, cela faisait beaucoup de choses en peu de temps pour cette équipe du Ghana, dont la profondeur du banc n’est pas aussi riche que celle de la Côte-d’Ivoire. Mais que cela soit clair, on a déjà vu des équipes, dans des situations encore plus difficiles, réussir leur match.  Cette accumulation  de mauvaises nouvelles, dans les dernières minutes qui ont précédé la demi-finale, ne saurait donc expliquer à elle seule la défaite du Ghana. Le mérite en revient aussi aux Camerounais, qui ont su parfaitement jouer le coup à fond.

Cruel, le foot, dites-vous ? Allez-le dire aux Ivoiriens. Noyés dans le Nil, par des Pharaons impitoyable, les Eléphants dans ‘’un jour sans’’. Un de ces jours dont vous ne voulez plus entendre parler. Ici non plus, on  ne se doutait pas que cette demi-finale, bien qu’ouverte, aurait tourné en soirée cauchemardesque pour les Eléphants, qui se sont vus expulsés de leur fauteuil de favori, dans lequel ils s’étaient installés depuis le début de la compétition.

La faute à qui ?  La faute à des Pharaons d’Egypte Impériaux.

La faute aussi, sans doute, à une machine qui s’est subitement enrayée, sans explications.

Qui peut expliquer les raisons de l’humiliation infligées aux Ivoiriens par les Égyptiens ?

Comment justifier ce 4-1, contre une équipe qui, avant la demi-finale, disposait de la meilleure défense (1seul but encaissé) et de la meilleure attaque (13 buts marqués) du tournoi ?

Il y a parfois des choses, dans le football, qui sont de l’ordre de l’indicible et il vaut mieux ne même pas chercher à comprendre. Gérard Gili, entraîneur des Eléphants, lui-même y a renoncé. Un brin philosophe : 

- On a simplement connu un jour sans.

- Ce n'était pas notre jour.

- On ne s'attendait pas à perdre par une si grande marge…

So many things went wrong in a short time… CQFD.

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